


| Exemples : | carreau | ka-ro | |
| -- | canoter | ka-no-te | |
| -- | Nicole | Ni-co-le |
2. Pour trouver dans la table toutes les équivalences utiles, il est nécessaire
de donner au signe une extension de valeur évidente dans certains cas: le signe
te doit rendre aussi bien le "ter" de "canoter" que le "te" de "batterie".
De même le signe tu peut transcrire le "tu" de "tutu" que le "tou" de "toutou".
Les signes za, ze, zo seront entendus aussi bien avec un z simple qu'avec
le groupe dz mycénien. En outre, il est proposé de ne pas tenir compte des
derniers travaux scientifiques et de "tricher" un peu en conservant au signe
la valeur "zu" qui lui a été longtemps attribuée.
| Exemples : | batterie | ba-te-ri | |
| -- | tutu | tu-tu | |
| -- | toutou | tou-tou |
3. Lorsque le mot commence par une voyelle, il est possible d'appliquer l'usage mycénien en notant simplement la voyelle.
| Exemples : | aterri | a-te-ri | |
| -- | irrité | i-ri-te |
4. Les choses commencent à se corser avec le sons "ge" du français. Il est
proposé de s'inspirer, par un raccourci hardi, du grec moderne.
Celui-ci transcrit par exemple, Johnson par Tzonson.
Il est ainsi assez naturel, par une usage répandu chez certaines
personnes affectées d'un léger défaut de prononciation, de "zozoter" systématiquement (à l'écrit, du moins, car il n'est pas question de modifier le discours parlé) :
| Exemples : | jauger | zo-ze | |
| -- | je le jugeais zazou | ze leu zu-zé za-zou |
5. De la même manière, il est proposé de pallier l'absence de signe identifié pour rendre le son doux "ch" français en s'inspirant du grec moderne.
En effet, le démotique écrit patriarcis pour traduire
"patriarche". Le "chi" se prononce d'ailleurs, dans ce cas là, légèrement, comme
le "ch" du Ich allemand et non lourdement comme le "ch" de niche
en français. Il s'en approche toutefois suffisamment pour la présente approche.
Par ailleurs, le "chi" moderne, lorsqu'il est dur, se prononce comme le "ch" guttural
allemand de achtung. Il s'agit d'une sorte d'aspiration très dure. D'ailleurs,
en Crète, le nom de la ville de Cania et souvent transcrit
en caractères latins sous la forme Hania.
On est ainsi conduit à proposer d'utiliser pour transcrire le "ch" français le signe
de l'aspiration (n° 25 - ha) ; l'idée est d'étendre à ce son particulier le traitement
appliqué par les Mycéniens aux consonnes doubles (expliqué plus loin), et de décomposer
les syllabes "ch-" en deux signes : le signe de l'aspiration (ha) suivi du signe de
la voyelle comprise dans la syllabe, si toutefois elle est différente de a.
L'aspiration étant par ailleurs très peu répandue en français, il est possible de
spécialiser le signe 25 à cet usage ; ceci a l'immense avantage de supprimer tout
risque d'ambiguité.
| Exemples : | chat | ha | |
| -- | chaud | ha-o | |
| -- | cheminée | ha-e-mi-ne |
6. Le son F du français est également absent du linéaire B standard.
Cette difficulté se présente cependant mieux que la précédente car l'histoire
de la langue grecque, d'après Chadwick, fait remonter l'origine de la lettre romaine f
au digamma grec, lui-même issu, par la voie détournée de certains dialectes, du w
du linéaire B.
Dès lors, la représentation du f par w s'impose d'elle-même.
Dans le même temps, il est naturel de représenter également par cette
série de signes les sons v et de laisser au lecteur le soin de choisir, à l'issue
de son déchiffrement, la prononciation convenable... comme le faisait le
lecteur mycénien en grec préhistorique !
| Exemples : | C'est fabuleux | se fa-bu-le | |
| -- | pas fâché | pa fa-ha-e |
7. Il faut maintenant s'intéresser au cas des syllabes à consonnes multiples. Il
n'y a pas besoin d'innover puisque le linéaire B répond déjà par ses propres règles
à ce besoin.
Si la syllabe fait partie de celles pour lesquelles il existe un signe optionnel
en linéaire B, on l'emploie.
Dans le cas contraire, si la deuxième consonne fait partie du groupe initiale de
consonnes, on sépare les deux consonnes et on utilise les deux signes, pour rendre
les deux sons (avec deux fois la même voyelle).
Si, la deuxième consonne est en fin de syllabe, elle peut être omise mais seulement
si elle précède une autre consonne.
En grec ancien, le s initial devant une autre consonne était également omis. Pour éviter
les confusions, il est proposé de ne pas retenir cette règle pour la transcription du français.
| Exemples : | adapté | a-da-pté | |
| -- | spirale | si-pi-ra-le | |
| -- | aspirer | a-si-pi-re |
8. Le français comporte aussi un certain nombre de diphtongues sourdes : "on",
"an", "in", "un".
La consonne figurant dans l'écriture de ces sons n'étant pas prononcée, il n'y
a pas lieu de la noter. Les diphtongues seront simplement notées par leur voyelle,
le contexte faisant le reste.
| Exemples : | papillon | pa-pi-jo | |
| -- | parrain | pa-ri |
9. Le français comporte aussi un certain nombre de syllabes à deux voyelles. Dans le cas où une telle situation ne peut pas être traitée en employant l'un des signes optionnels, il semble judicieux de découper la syllabe en deux avec une syllabe simple à une voyelle, suivie d'une voyelle isolée, et les deux parties peuvent être transcrites par les règles habituelles.
10. A ce stade, il reste une difficulté qui tient à notre connaissance incomplète
du linéaire B et au caractère lacunaire de la table des caractères, probablement
dû à notre ignorance.
En effet, la table des signes pour le français
bâtie à partir des règles qui précèdent fait apparaître 2 lacunes.
Pour les pallier, on choisit deux signes parmi ceux qui sont
encore non identifiés à cette heure (en les marquant en couleur pour bien
faire apparaître le caractère arbitraire de ce choix).


